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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 17:04
« La Sainte Trinité »

Se préparer à la messe du dimanche 15 juin

« La Sainte Trinité »

La perfection de l’Amour

Livre de l’Exode 34, 4b-6, 8-9 : « Le Seigneur descendit dans la nuée et vint se placer auprès de Moïse. »

Première lettre de saint Paul aux Corinthiens 13, 11-13 : « Vivez en paix et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. »

Évangile selon saint Jean 3, 16-18 : « Celui qui croit en lui échappe au jugement. »

Andres Bergamini - Voyage du pape François en Terre Sainte, messe au Cénacle

Méditation de l’Évangile :

« Une semaine après la fête de la Pentecôte, nous célébrons aujourd’hui la Sainte Trinité. Trinité, voilà un mot qui peut faire peur pour certains. Et pourtant, nous avons, dans ce mot, la spécificité de la foi chrétienne, de cette foi proclamée depuis la naissance de l’Église le jour de la Pentecôte […].

Dieu vient se placer auprès de Moïse. Celui-ci, à la tête d’un peuple infidèle à l’Alliance, c’est-à-dire un peuple pécheur, lui fait cette prière : « Daigne marcher au milieu de nous. » Dieu répond à cette demande : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. » Dieu n’est donc pas une entité à part de nous-mêmes. Au contraire, Dieu, qui est en lui-même Trinité, c’est-à-dire trois personnes en relation, nous fait participer à son mystère. « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soit toujours avec vous. » (2 Co 13, 13)

La Bible n’emploie pas le mot Trinité, mais utilise les mots Père, Fils et Saint-Esprit. Ces mots désignent des réalités, non absolues, mais relatives, des relations. On n’est pas Père tout seul, on n’est pas Fils tout seul, ni même Esprit tout seul, car l’Esprit, qui désigne le souffle, est une présence sensible dont on peut sentir les signes.

La Trinité désigne donc la communion d’amour entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, un mystère de relation. Ce mystère a un impact sur notre manière d’être Église et même d’être homme. Dans l’Église, par notre baptême, nous devenons chacun enfant de Dieu et nous partageons la même foi en Jésus-Christ. L’Église du Christ est une, un seul corps, et ses membres (les chrétiens) sont divers. Il n’y a pas de chrétien solitaire, mais des chrétiens solidaires vivant du même Esprit. L’Église est appelée à être signe de la communion d’amour trinitaire pour une humanité à réconcilier. Là où des hommes et des femmes sont exclus de la communauté humaine (racisme, non-respect des droits fondamentaux), là est niée la dignité de la personne humaine. L’homme est une personne, c’est-à-dire fondamentalement un être de relation. Les liens que nous tissons les uns aux autres sont signe de la vraie humanité. »

Extraits d’une homélie du père Louis de Villoutreys, prêtre du diocèse de Poitiers.

Prière :

« Hier, j’avais construit, entre mon âme et l’autre, une carapace ;

un jour, j’ai su, Dieu m’aime malgré mes fautes, mes obscurités ;

l’accueil de Jésus m’a libéré de mes manques, des impasses ;

de l’ego je suis sorti, et entré en charité. »

Franck Widro, Pèlerinage intérieur, éd. Téqui.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 17:49
LA  PENTECÔTE

Aujourd’hui du cœur de Jésus jaillit une flamme qui embrase le monde. Jésus l’avait promis : Je suis venu jeter un feu sur la terre ! Ce feu est tombé sur l’Eglise en prière. C’est ce même feu qui brûlait au désert dans le Buisson ardent. Un feu qui ne s’éteint pas. Il ne dévore pas. Il ne détruit pas. Il ne vient pas de la terre. Il vient de Dieu. C’est un don. Il s’installe dans le cœur de celui qui le reçoit. Il couve, comme un feu couve, prêt à embraser une vie, à lui donner un éclat et une force qui la dépasse. Dès notre baptême, comme lors de notre Confirmation, nous avons reçu ce feu qui se nomme l’Esprit-Saint.

Il agit en nous. Il mène un rude combat. C’est qu’il n’est pas seul à brûler dans la maison. Il y a un autre feu qui brûle en nous, un feu ardent, un feu dévorant, qui détruit tout ce qu’il touche.

C’est le feu de nos passions. Ce furieux bouillonnement qui nous travaille et que nous avons tant de mal à maîtriser, sinon à éteindre. Qui ne connaît ce feu ? Saint Paul vient de nous en énumérer les méfaits : impureté, idolâtrie, haine, discorde, jalousie, emportement, disputes, envie, . . .

Chacun de nous connaît son feu familier :

* pour l’un c’est le feu de la jalousie ou de comparaison avec les autres, un feu ravageur ;

* pour l’autre, c’est le feu du dénigrement et des pensées assassines ; il ne fait pas de bruit, il ne fait pas de bien.

Quasiment pour tous, le feu des désirs charnels, si brûlants, si envahissants, si cuisants et si difficiles à dominer.

Inutile d’insister, inutiles de détailler. Nous sommes entre connaisseurs ! La liste de saint Paul n’a pas besoin d’être actualisée. Il semble qu’elle soit universelle et que chacun s’y puisse retrouver.

C’est à ce feu domestique que répond le feu que le Seigneur Jésus est venu jeter sur la terre au jour de la Pentecôte.

Il lutte contre le feu, par le feu ! Un feu pour remplacer l’autre ! Un feu non plus pour détruire mais pour édifier, un feu qui attise en nous ce qui vient de Dieu : charité, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, douceur, . . .

Un feu qui travaille nos cœurs pour les transformer, les apaiser, mais aussi les stimuler.

Quand les Apôtres le reçurent, au jour de la Pentecôte, cela fit grand bruit et ce fut un grand étonnement, car chacun comprenait parfaitement ce qui arrivait. Il n’était pas besoin de le lui traduire. Chacun comprenait dans sa propre langue que s’accomplissait l’antique promesse : je mettrai en vous un cœur nouveau, je mettrai en vous un Esprit nouveau !

Ce qui conduit saint Paul à nous dire : Puisque l’Esprit vous fait vivre, laissez-vous conduire par l’Esprit ! Laissez-le envahir vos cœurs et transformer vos vies.

Que les plus jeunes parmi nous accueillent ce feu de l’Esprit. Qu’il donne à vos vies cet élan qui porte vers les plus belles réalisations. Laissez l’Esprit réaliser en vous les plus généreux de vos rêves. Que ce même Esprit donne à ceux qui sont dans la force de l’âge, la ténacité et la persévérance pour tenir dans le combat quotidien et pour garder le bon cap malgré les turbulences. Quant à nous les vieillards, accueillons ce même feu de l’Esprit Saint qui nous donne de convertir en prière ce que hier nous vivions dans l’action.

Ainsi en est-il de nous tous, comme il en fut des Apôtres. Ils étaient réunis pour prier. L’Esprit comme un grand vent a envahi la maison. Un souffle nouveau les a emportés.

Ils étaient bien faibles et cependant en eux l’Esprit a fait des merveilles. Pourquoi n’en ferait pas de même en nous ? Amen.

Fr. Alain Quilici, op

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 19:31
Être lumière du monde parce qu’on a reçu la lumière du monde (Jn 8,12)

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol

Écrits spirituels, 12/04/1938 (trad. Cerf 2008, p. 408)

J’ai cherché la vérité, et je ne l’ai pas trouvée ; j’ai cherché la charité, et j’ai seulement vu chez les hommes quelques étincelles qui n’ont pas rempli mon cœur assoiffé d’elle ; j’ai cherché la paix, et j’ai vu qu’il n’y a pas de paix sur terre. Cette illusion est passée ; elle est passée doucement, sans que je m’en aperçoive ; le Seigneur, qui m’avait illusionné pour m’attirer à lui, m’a ouvert les yeux, et comme je suis heureux maintenant ! « Que cherches-tu parmi les hommes ?, me dit-il. Que cherches-tu sur cette terre dans laquelle tu es un pèlerin ? Quelle paix désires-tu ? » Le Seigneur est bon…; je vois maintenant clairement que la paix véritable se trouve en Dieu ; qu’en Jésus se trouve la véritable charité ; que le Christ est l’unique vérité… Puisque tu m’as donné la lumière pour voir et comprendre, donne-moi maintenant, Seigneur, un cœur très grand, très grand, pour aimer ces hommes, qui sont tes enfants, mes frères, et dans lesquels mon énorme orgueil voyait des fautes, sans me voir moi-même par contre. Si tu avais donné ce que tu m’as donné au dernier d’entre eux ? Mais tu fais bien toutes choses. Mon âme pleure mes anciennes manies, mes anciennes habitudes ; elle ne cherche plus la perfection dans l’homme ; elle ne pleure plus quand elle ne trouve pas d’endroit « pour se reposer » (Mt 8,20). Elle possède tout. Toi, mon Dieu, tu es celui qui remplis mon âme ; tu es ma joie ; tu es ma paix et mon réconfort. Toi, Seigneur, tu es mon refuge, ma forteresse, ma vie, ma lumière, ma consolation, mon unique vérité et mon unique amour. Je suis heureux ! Je possède tout !

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8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 15:09
« Tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu » (Ac 2,11)

Pape François

Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » § 259-261 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

Des évangélisateurs « qui ont l’Esprit » veut dire évangélisateurs qui s’ouvrent sans crainte à l’action de l’Esprit Saint. À la Pentecôte, l’Esprit fait sortir les apôtres d’eux-mêmes et les transforme en annonciateurs des grandeurs de Dieu, que chacun commence à comprendre dans sa propre langue. L’Esprit Saint, de plus, infuse la force pour annoncer la nouveauté de l’Évangile avec audace, à voix haute, en tout temps et en tout lieu, même à contre-courant. Invoquons-le aujourd’hui, en nous appuyant sur la prière sans laquelle toute action court le risque de rester vaine, et l’annonce, au final, de manquer d’âme. Jésus veut des évangélisateurs qui annoncent la Bonne Nouvelle non seulement avec des paroles, mais surtout avec leur vie transfigurée par la présence de Dieu… Quand on dit que quelque chose « a un esprit », cela désigne habituellement les motifs intérieurs qui poussent, motivent, encouragent et donnent sens à l’action personnelle et communautaire. Une évangélisation faite « avec l’Esprit » n’a rien à voir avec un ensemble de tâches vécues comme une obligation pesante que l’on ne fait que subir ou que l’on doit supporter comme quelque chose qui contredit nos propres inclinations et désirs. Comme je voudrais trouver les paroles pour encourager une période évangélisatrice plus fervente, joyeuse, généreuse, audacieuse, pleine d’amour profond, et de vie contagieuse ! Mais je sais qu’aucune motivation ne sera suffisante si le feu de l’Esprit ne brûle pas dans les cœurs. En définitive, une évangélisation faite avec esprit est une évangélisation avec l’Esprit Saint, parce qu’il est l’âme de l’Église évangélisatrice… J’invoque une fois de plus l’Esprit Saint, je le prie de venir renouveler, secouer, pousser l’Église dans une audacieuse sortie au dehors de soi, pour évangéliser tous les peuples.

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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 12:50
Viens, Esprit Saint, Esprit de joie !

Livre des Actes des Apôtres 2, 1-11 : « Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues. »

Première lettre de saint Paul aux Corinthiens 12, 3b-7, 12-13 : « Nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps. »

Évangile selon saint Jean 20, 19-23 : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »

du Pape François en Terre Sainte (c) Andres Bergamini - Patriarcat Latin

Méditation de l’Évangile :

« Trois fêtes se succèdent et éclairent, chacune à sa façon, un aspect du même mystère pascal : ce sont les fêtes de Pâques, de l’Ascension et, aujourd’hui, la fête de la Pentecôte. Le nom de cette fête : Pentecôte, est la traduction du chiffre 50 et signifie donc que cette fête tombe le cinquantième jour après Pâques. Et pourtant, elle célèbre le même mystère pascal […]. Cette fête de la Pentecôte est cependant beaucoup plus un commencement qu’une fin. Si l’Ascension a mis un terme au temps de la présence visible de Jésus parmi les hommes, la Pentecôte inaugure un temps nouveau : celui de l’Église qui est née en ce jour par le don de l’Esprit dont Jésus avait souvent parlé. Mais il n’y a pas eu qu’une « venue » de l’Esprit. Dans les Actes des Apôtres, il y a d’abord la première venue de l’Esprit dont parle la première lecture d’aujourd’hui. Puis, au chapitre 8, nous rencontrons la Pentecôte pour les Samaritains, et au chapitre 13, une Pentecôte pour les païens. D’ailleurs, toute l’histoire de l’Église est faite de Pentecôtes. Aujourd’hui encore, l’Esprit de Jésus est donné à tous ceux qui lui ouvrent leur cœur.

Ce don de l’Esprit, Jésus l’avait résumé par le mot-clé : l’unité. « Que tous soient un » (Jn 17, 21) et encore : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34), disait-il dans sa longue prière sacerdotale, au dernier repas. C’était son testament. Saint Paul va expliciter ce don dans l’Épître aux Galates : « Voici le fruit de l’Esprit : amour joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. » Ainsi, saint Paul ne fait qu’expliciter la parole de Jésus puisque tous ces fruits, dont il parle, convergent vers l’unité. Aujourd’hui encore, la Pentecôte continue « partout dans le monde » où les hommes et les femmes laissent entrer l’Esprit de Dieu dans leur cœur, pas uniquement dans l’Église.

Et dans ce monde, l’Église est l’ensemble des disciples de Jésus qui se nomment chrétiens et qui ont pris conscience de l’importance de la place de l’Esprit dans leur vie. L’Église sait que sans l’Esprit, le Christ renvoie au passé ; dans l’Esprit, le Christ devient présent ; sans l’Esprit, l’Évangile reste un livre mort ; dans l’Esprit, il devient une force créatrice ; sans l’Esprit, l’Église reste une organisation ; dans l’Esprit, elle devient signe de communion ; sans l’Esprit, l’autorité (auteur de vie) reste un pouvoir (qui écrase) ; dans l’Esprit, l’autorité devient service.

Viens, Esprit Saint, pénètre le cœur de tes fidèles. »

Extraits d’une homélie du père Marcel Hauben, doyen de Walhein, paroisse Saint-Martin de Blanmont, Chastre, Belgique.

Prière :

« J’ai été par le Christ, appelé, en ma vie sans issue,

à L’écouter, à vivre son Amour gratuit, audacieux ;

joyeux, j’accueille le Ressuscité en l’Hostie reçue ;

mes mains touchent mon Frère et mon Dieu, l’ineffable mystère des Cieux. »

Franck Widro, Pèlerinage intérieur, éd. Téqui.

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 16:46

Mots d'enfants : être un saint

F&L - Dominique Lefèvre

Après les canonisations des papes Jean XXIII et Jean-Paul II, des journalistes ont interrogé des enfants sur la sainteté pour un magazine grand public.

Un saint, c’est quand tout le monde m’offre mes bonbons préférés. Léon, 7 ans et demi (Léon n'a pas tout compris, mais il a la chance qu'on lui souhaite sa fête !)

Un saint, c’est une personne qui fait des miracles, c’est quelqu’un qui ne dit jamais de mensonges. Brune, 8 ans

Les saints sont des personnes qui ont souffert pour aider d’autres gens. Pour les remercier, les prêtres ont mis leur prénom dans le calendrier. Apolline, 10 ans

Un saint, c’est quelqu’un qui est proche de Dieu, je l’ai appris au caté. Un jour, j’aimerais bien en devenir un, comme ça je serais tout près de Dieu, je pourrais peut-être même lui parler. Romain, 8 ans

Source : Magazine Version Femina, avril 2014.

Vous avez apprécié ce Clin d’œil de l’Esprit ? Prolongez ce moment en vous abonnant à la revue Feu et Lumière.

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 15:06
6e dimanche de Pâques Tenir bon dans la foi !

Se préparer à la messe du dimanche 25 mai

Livre des Actes des Apôtres 8, 5-8.14-17 : « Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils recevaient le Saint-Esprit. »

Première lettre de saint Pierre 3, 15-18 : « Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous. »

Évangile selon saint Jean 14, 15-21 : « Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c’est celui-là qui m’aime. »

F&L - Dominique Lefèvre

Méditation de l’Évangile :

« L’esprit de vérité demeure auprès de vous. »

« En attendant son retour, Jésus sait les épreuves qui risquent de miner la foi de ses disciples. Comment les aider à tenir bon ? Comment permettre que son nom soit connu à chaque génération ? Un seul moyen : le don de l’Esprit Saint. Donné le jour du baptême, le Souffle divin inspire et soutient nos existences à chaque minute. Comme l’aiglon s’aide des courants ascendants pour voler ou l’alpiniste épuisé à la cordée pour atteindre le sommet, l’Esprit guide notre cœur dans ses décisions et ses projets. Mais que faire quand nous avons l’impression qu’il nous oublie ?

C’est peut-être là que commence notre fidélité : tenir bon dans la parole de Jésus, croire que son Esprit de vérité est là. Telle est la foi pure. En 1945, dans le camp de Mauthausen, Marcel Callo, scout et jociste, y croira jusqu’au bout. Il écrivit : « Heureusement, il est un Ami qui ne me quitte pas un seul instant et qui sait me soutenir et me consoler ».

Extraits d’une méditation du père Xavier de Verchère, aumônier territorial scouts et guides de France, Rhône-ouest, tirée du Cléophas, le missel des jeunes.

Prière :

« Jésus-Christ, en chair et os, a rejoint notre Père, l’Invisible ;

je reçois l’Esprit Saint ; sous ses espèces, Il se rend visible,

les jours où je me réalise, vis ma pleine humanité ;

je tisse, en ses liens fraternels, de l’amour, de l’unité. »

Franck Widro, Pèlerinage intérieur, éd. Téqui.

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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 14:42
« Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit »

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg

Sermon 7, Pour le dimanche de la Septuagésime (trad. Cerf 1991, p. 51 rev.)

Quand l’homme noble sent en lui une inclination à posséder Dieu ou la grâce ou quoi que ce soit, il doit penser très peu au réconfort personnel que cela lui vaudra… Ceux qui rapportent complètement à Dieu ses dons corporels et spirituels, voilà les seuls qui deviennent capables et dignes de recevoir, en tout temps, plus de grâces encore… Mes enfants, il en est de ces hommes comme du bois de la vigne. Extérieurement il est noir, sec et de bien peu de valeur. À celui qui ne le connaîtrait pas, il semblerait n’être bon qu’à être jeté au feu et brûlé. Mais au dedans, au cœur de ce cep, sont cachées les veines pleines de vie et la grande force qui produit le fruit le plus précieux et le plus doux que bois et arbre aient jamais porté. Ainsi en est-il de ces gens, les plus aimables de tous, qui sont fixés en Dieu. À l’extérieur, en apparence, ils sont comme des gens qui dépérissent, ils ressemblent au bois noir et sec, car ils sont humbles et petits au dehors. Ce ne sont pas des gens à grandes phrases, à grandes œuvres et à grandes pratiques ; ils sont sans apparence et, à leur propre avis, ils ne brillent en rien. Mais celui qui connaîtrait la veine pleine de vie qui est dans leur fond où ils renoncent à ce qu’ils sont par leur nature propre, où Dieu est leur partage et leur soutien, quel bonheur cette connaissance lui procurerait !

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 16:50
« C'est ma paix que je vous donne »

Saint Jean XXIII (1881-1963), pape

Encyclique « Pacem in Terris » § 164-171 (trad. © Libreria Editrice Vaticana rev.)

Il revient à tout croyant d'être, dans le monde d'aujourd'hui, une étincelle lumineuse, un foyer d'amour et un ferment pour toute la masse (Mt 5,14; 13,33). Chacun le sera dans la mesure de son union à Dieu. La paix ne pourra pas régner entre les hommes si elle ne règne d'abord en chacun d'eux, si chacun n’observe en lui-même l’ordre voulu par Dieu... Il s'agit, en fait, d'une entreprise trop sublime et trop élevée pour que sa réalisation soit au pouvoir de l'homme laissé à ses seules forces, même s’il était animé de la bonne volonté la plus louable. Pour que la société humaine donne avec la plus parfaite fidélité l'image du Royaume de Dieu, le secours d'en haut est absolument nécessaire… Par sa Passion et par sa mort, le Christ a vaincu le péché, source première de toutes les discordes, détresses et inégalités… « C'est lui qui est notre paix... Il est venu proclamer la paix, paix pour vous qui étiez loin, et paix pour ceux qui étaient proches » (Ep 2,14s). Et c'est ce même message que nous fait entendre la liturgie de ces saints jours de Pâques : « Jésus, notre Seigneur ressuscité, se tint au milieu de ses disciples et leur dit : La paix soit avec vous, alléluia. Et les disciples, ayant vu le Seigneur, furent remplis de joie » (cf Jn 20,19s). Le Christ nous a apporté la paix, nous a laissé la paix : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. » C'est cette paix apportée par le Rédempteur que nous lui demandons avec insistance dans nos prières. Qu'il bannisse des âmes ce qui peut mettre la paix en danger, et qu'il transforme tous les hommes en témoins de vérité, de justice et d'amour fraternel. Qu'il éclaire ceux qui président aux destinées des peuples… Que le Christ enflamme le cœur de tous les hommes et leur fasse renverser les barrières qui divisent, resserrer les liens de l'amour mutuel, montrer de la compréhension à l'égard des autres et pardonner à ceux qui leur ont fait du tort. Et qu'ainsi, grâce à lui, tous les peuples de la terre forment entre eux une véritable communauté fraternelle, et que parmi eux ne cesse de fleurir et de régner la paix tant désirée.

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 16:39
« Je veux voir Dieu !

Se préparer à la messe du dimanche 18 mai

5e dimanche de Pâques

« Je veux voir Dieu ! »

Livre des Actes des Apôtres 6, 1-17 : « La parole du Seigneur gagnait du terrain. »

Première lettre de saint Pierre 2, 4-9 : « Soyez les pierres vivantes qui servent à construire le temple spirituel. »

Évangile selon saint Jean 14, 1-12 : « Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. »

Méditation de l’Évangile :

« Je pars vous préparer une place… Que cherchons-nous, comme être humains, comme personnes, sinon une place ? Notre place ? Être reconnus, avoir une identité, un lieu, une demeure. Notre monde favorise les individus, mais il est rude pour les personnes : il s’agit, depuis l’école et même après, d’être forts tout seul, de se débrouiller, d’accomplir des performances, d’être mobiles, autonomes. Pourtant, ce que notre cœur attend, c’est une reconnaissance. Dans notre société, combien juste sonne cette parole de Jésus ! Il part nous préparer une place, une chambre, une demeure, un lieu ; un lieu pour moi, pour ce que je suis. Non pas un lieu pour être seul, coupé des autres, comme Citizen Kane à la fin de sa vie, seul dans un palais vaste, mais vide, mais un lieu pour « être avec » : « Là où je suis, vous y serez aussi. » Lorsqu’il appela les Douze, c’était déjà d’abord pour être en ce lieu : « Il les institua pour être avec lui. » (Mc 3, 14) Un lieu qui est un réseau de relations signifiantes et libres. Finalement, ce dont nous avons soif, c’est d’une vraie communion avec des êtres qui nous écoutent, nous respectent et nous estiment. Qui reconnaissent en nous l’être unique que nous sommes, qui ont de la compassion pour nos cicatrices, de la douceur avec nos blessures.

Le Christ est cette tendresse de Dieu qui nous dit : « Vous avez du prix à mes yeux, vous existez vraiment, vous pouvez être davantage, vous pouvez accomplir des choses plus grandes. Ne vous rapetissez jamais devant Dieu ! » Être en Dieu, laisser Dieu nous habiter, ce n’est pas abdiquer sa personnalité propre, son identité. Au contraire, c’est trouver un lieu qui me permet de devenir vraiment moi-même, selon le dessein originel de Dieu. Il nous a créés pour être vraiment et cela passe, comme pour lui, par la communion. Jésus est uni au Père de façon unique et intime. Il l’est sans que cela enlève quoi que ce soit à son humanité et à son caractère unique. Comme le disait Benoît XVI lors de sa première Messe : « Le Christ n’enlève rien, il donne tout. » En faisant une place à Jésus, nous trouvons notre place unique. »

Extraits d’une homélie du père Marc Rastoin, jésuite, église Saint-Ignace, Paris

Prière :

« Le Je de Jésus offre au mien de choisir un chemin,

d’aller faire mes conversions, des résurrections, un demain.

Le Christ est une Présence continue en ma vie entreprise,

un Je suis, un éternel présent sur lequel j’ai prise. »

Franck Widro, Pèlerinage intérieur, éd. Téqui.

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