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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 15:52
« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades »

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur Luc, 5, 23.27 (trad. SC 45, p. 191s rev.; cf En Calcat)

L'apôtre Paul a dit : « Dépouillez-vous du vieil homme avec ses agissements et revêtez l'homme nouveau » (Col 3,9-10)... Telle a été l'œuvre que le Christ a accompli en appelant Lévi ; il l'a refaçonné et a fait de lui un homme nouveau. Aussi est-ce au titre de créature nouvelle que l'ancien publicain offre un festin au Christ, parce que le Christ se plaît en lui et que lui-même mérite d'avoir sa part de bonheur avec le Christ... Il le suivait maintenant, heureux, allègre, débordant de joie.



« Je ne fais plus figure de publicain, disait-il ; je ne porte plus le vieux Lévi ; j'ai dépouillé Lévi en revêtant le Christ. Je fuis ma vie première ; je ne veux suivre que toi, Seigneur Jésus, qui guéris mes blessures. Qui me séparera de l'amour de Dieu qui est en toi ? la tribulation ? l'angoisse ? la faim ? (Rm 8,35) Je suis attaché à toi par la foi, comme par des clous, je suis retenu par les bonnes entraves de l'amour. Tous tes commandements seront comme un cautère que je tiendrai appliqué sur ma blessure ; le remède mord, mais il enlève l'infection de l'ulcère. Retranche donc, Seigneur Jésus, par ton glaive puissant la pourriture de mes péchés ; viens vite inciser les passions cachées, secrètes, variées. Purifie toute infection par le bain nouveau.



« Écoutez-moi, hommes collés à la terre, vous qui avez la pensée enivrée par vos péchés. Moi aussi, Lévi, j'étais blessé par des passions semblables. Mais j'ai trouvé un médecin qui habite le ciel et qui répand ses remèdes sur la terre. Lui seul peut guérir mes blessures car il n'en a pas ; lui seul peut ôter au cœur sa douleur et à l'âme sa langueur, car il connaît tout ce qui est caché. »

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 16:32
Se préparer à la messe du dimanche 18 janvier 2015

2ème dimanche du temps ordinaire

Premier livre de Samuel 3,3b-10. 19 : « Tu m'as appelé, me voici ! »

Première lettre de saint Paul aux Corinthiens 6, 13c-15a. 17-20 : « Vos corps sont les membres du Christ »

Évangile selon St Jean 1, 35-42: « Ils restèrent auprès de lui ce jour là »

Méditation de l’Évangile :

« Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec Jean Baptiste : lui qui a reconnu l’Agneau de Dieu parmi ceux qui venaient se faire baptiser le désigne maintenant à ses disciples. Il engage ainsi le processus d’effacement qui va être le sien et il déclenche aussi la constitution du groupe des Douze, de la communauté des disciples, de l’Église […]

Les deux disciples suivent Jésus et ce n’est qu’alors qu'il intervient. Il a laissé le soin de l’éveil à un autre, mais puisque les disciples son prêts à le suivre, il les encourage : « Que cherchez-vous ? »
Leur réponse est à la fois l’ébauche d’un acte de foi « Rabbi, Maître » et une demande à la fois discrète et timide de se mettre à l’écoute, à la suite de celui que Jean Baptise leur a désigné, à sa façon, comme le Messie : savoir où demeure Jésus, c’est pouvoir le retrouver, se mettre à son école. Et la réponse de Jésus est fondamentalement une invitation à partager sa vie : ce n’est qu’ainsi, en partageant son existence dans la durée qu’ils pourront découvrir la profondeur de l’appel à demeurer avec Jésus [...]Mais sans que les disciples comprennent tout ce que demeurer avec Jésus impliquerait il y a une chose qui s’impose à eux : ils ne peuvent pas taire ce qu’ils ont découvert, et à leur tour ils vont faire ce que le Baptiste avait fait pour eux : désigner le Messie à d’autres chercheurs de Dieu – et d’abord au frère d’André que celui-ci amène à Jésus. Et l’histoire de la première rencontre se répète comme elle se répète pour chacun de nous – un regard de Jésus, l’invitation discrète et personnalisée.
Chercher le Seigneur, rester auprès de Lui pour comprendre ce que signifie le suivre, inviter d’autres à partager cette découverte, demeurer en lui comme un sarment sur la vigne… Ce court passage semble nous apprendre comment être disciple, comment recevoir de Jésus comme un nom nouveau l’appel à participer, à notre mesure, à la construction de cette humanité nouvelle en qui le Père reconnaîtra l’image de son Unique. »

Extraits d'une homélie proposée par les Carmélites de Frileuse,

monastère du diocèse d'Evry – Corbeil-Essones, Ile de France

Prière :

« J’ai entendu Jésus, Sa Parole ; je désire Le suivre ;

j’entre en Son entente sans pareil Le reliant à notre Père ;

les jours où je demeure en l’intime, près de Lui, Il opère ;

je m’approche de Sa charité, mes actes te font vivre, revivre.»

Franck Widro, Pèlerinage intérieur, éd. Téqui.

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 17:35
« Jésus s'approcha d'elle et la prit par la main »

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 18, 1-3 ; CCL 24,107-108 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 242 rev)

Ceux qui ont écouté attentivement l'évangile de ce jour savent pour quelle raison le Seigneur du ciel est entré dans une humble maison de cette terre. Puisque par bonté il est venu secourir tous les hommes, ne soyez pas étonnés qu'il entre en tous lieux. « Étant venu dans la maison de Pierre, Jésus vit sa belle-mère alitée, avec de la fièvre » (Mt 8,14). Voilà quel motif a conduit le Christ chez Pierre : pas du tout le désir de se mettre à table, mais la faiblesse de cette malade ; non pas le besoin de prendre un repas, mais l'occasion d'opérer une guérison. Il est venu exercer sa puissance divine, et non prendre part à un banquet avec des hommes, car ce n'était pas du vin qu'on versait chez Pierre, mais des larmes...

Le Christ n'est donc pas entré dans cette maison pour prendre sa nourriture, mais pour restaurer la vie. Dieu est à la recherche des hommes, pas des biens humains. Il veut leur donner les biens célestes ; il ne désire pas trouver les choses terrestres. Le Christ est donc venu ici-bas pour nous prendre avec lui ; il n'est pas venu chercher les choses que nous possédons.



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13 janvier 2015 2 13 /01 /janvier /2015 17:53
« Jésus l'interpella vivement : Silence ! Sors de cet homme »

Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Homélie 6, sur He 4,12 ; PL 204, 451 ; (trad. cf Orval et bréviaire 30e vendr)

« La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus incisive qu'un glaive à deux tranchants » (He 4,12). Toute la grandeur, la force et la sagesse de la Parole de Dieu, voilà ce que l'apôtre montre par ces mots à ceux qui cherchent le Christ, lui qui est la parole, la puissance et la sagesse de Dieu (1Co 1,24)… Quand on proclame cette Parole, la voix qui la prononce donne à une parole extérieurement audible la puissance de sa Parole intérieurement perçue. Dès lors, les morts ressuscitent (Lc 7,22) et ce témoignage fait surgir de nouveaux enfants d'Abraham (Mt 3,9). Elle est donc vivante, cette Parole. Vivante dans le cœur du Père, vivante sur les lèvres du prédicateur, et vivante dans les cœurs remplis de foi et d'amour. Et puisque c'est une Parole vivante, nul doute qu'elle ne soit aussi efficace.


Elle agit avec efficacité dans la création du monde, dans son gouvernement et dans sa rédemption. Qu'est-ce qui pourrait être plus efficace ou plus fort ? « Qui dira les prouesses du Seigneur ? Qui fera entendre toute sa gloire ? » (Ps 105,2) L'efficacité de cette Parole se manifeste dans ses œuvres ; elle se manifeste aussi dans la prédication. Car elle ne revient jamais sans effet, mais elle profite à tous ceux à qui elle est envoyée (Is 55,11).


La Parole est donc efficace, et plus pénétrante qu'une épée à deux tranchants, quand elle est reçue avec foi et amour. En effet, qu'est-ce ce qui serait impossible pour celui qui croit ? (Mc 9,23) Et qu'est-ce ce qui serait difficile pour celui qui aime ?



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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 17:45
« Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent »

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°5

Quelqu'un se dira peut-être... : « Qu'est-ce qu'ils ont abandonné de si précieux à l'appel du Seigneur, ces deux pêcheurs qui n'avaient presque rien ? »... Ils ont beaucoup quitté, puisqu'ils ont renoncé à tout, si peu que soit ce tout. Nous, au contraire, nous nous attachons à ce que nous avons, et nous recherchons avidement ce que nous n'avons pas. Pierre et André ont donc beaucoup abandonné lorsqu'ils ont tous deux renoncé au simple désir de posséder ; ils ont beaucoup abandonné, puisqu'en renonçant à leurs biens, ils ont aussi renoncé à leurs convoitises...


Que personne donc, même lorsqu'il voit que certains ont renoncé à de grandes richesses, ne dise en lui-même : « Je voudrais bien les imiter dans leur mépris de ce monde, mais je n'ai rien à abandonner, je ne possède rien. » Vous abandonnez beaucoup, mes frères, si vous renoncez aux désirs de ce monde. En effet, le Seigneur se contente de nos biens extérieurs, si minimes soient-ils : c'est le cœur qu'il considère et non la valeur marchande, il ne regarde pas combien nous lui sacrifions, mais combien d'amour accompagne notre offrande.


Car à ne considérer que les biens extérieurs, voilà que nos saints marchands ont payé de leurs filets et de leur barque la vie éternelle, celle des anges. Le Royaume de Dieu n'a pas de prix, et pourtant il te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes.



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20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 18:00
VOICI LA SERVANTE DU SEIGNEUR

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon pour l'Annonciation, §7-8 (trad. Œuvres spirituelles, Seuil 1953, p. 968-970 rev.)

« L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth. » Vous êtes surpris que Nazareth, cette petite cité, soit honorée du message d'un grand Roi, et de quel message ! Mais un grand trésor est caché dans cette bourgade : il est caché aux hommes, non à Dieu. Marie, n'est-elle pas le trésor de Dieu ? Partout où elle se trouve, le cœur de Dieu la suit. Ses yeux sont sur elle ; il ne quitte pas du regard son humble servante.


Si le Fils unique de Dieu le Père connaît le ciel, il connaît aussi Nazareth. Comment ne connaîtrait-il pas sa patrie et son héritage ? Il tient le ciel de son Père, Nazareth de sa mère, puisqu'il se dit à la fois le Fils de David et le Seigneur (Mt 22,42s)...


« Ne crains pas Marie : tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » Et quelle grâce ! Une grâce pleine, unique, singulière...: d'autant plus singulière qu'elle est pour tous les hommes... Grâce unique, puisque seule, ô Marie, tu as la plénitude ; grâce universelle, puisque tout ce que Dieu a créé a sa part de cette plénitude : « Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (Lc 1,42). Il n'est que pour toi le fruit de tes entrailles, mais par ta médiation il parvient aux âmes de tous... En toi seule ce Roi si riche s'est anéanti, ce grand souverain s'est humilié, ce Dieu infini s'est fait petit. Il s'est mis au-dessous des anges (He 2,7) ; vrai Dieu et Fils de Dieu, il s'est incarné. Mais à quelle fin ? Pour nous enrichir tous de sa pauvreté, nous élever par son abaissement, nous grandir en se faisant petit, nous unir à Dieu en se faisant homme, afin que nous commencions à n'être avec lui qu'un même esprit (2Co 8,9; 1Co 6,17).

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 16:53
LE SILENCE DE ZACHARIE

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293, pour la nativité de saint Jean Baptiste ; PL 38, 1327 (trad. bréviaire 24/06)

La naissance de Jean rencontre l'incrédulité et son père devient muet ; Marie croit à celle du Christ et elle le conçoit par la foi... Si nous ne sommes pas capables de scruter les profondeurs d'un si grand mystère, faute de capacité ou de temps, vous serez mieux instruits par celui qui parle en vous, même en mon absence, celui à qui vous pensez avec affection, celui que vous avez accueilli dans votre cœur, celui dont vous êtes devenus les temples (cf 1Co 3,16).


Zacharie se tait et perd la parole jusqu'à la naissance de Jean, précurseur du Seigneur, qui lui rend la parole. La parole lui est rendue à cause de la naissance de celui qui est la voix. Car on demandait à Jean qui annonçait déjà le Seigneur : « Qui es-tu ? » Et il a répondu : « Je suis la voix qui crie dans le désert » (Jn 1,23). La voix, c'est Jean, tandis que le Seigneur est la Parole : « Au commencement était le Verbe » (Jn 1,1). Jean, c'est la voix pour un temps ; le Christ c'est le Verbe au commencement, c'est le Verbe éternel.

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 19:14

Notre Dame de la transparence,
en toi et à travers toi Dieu nous parle :
donne-nous un coeur simple,
remplis-nous d’allégresse.
O Vierge du ’’Oui’’ et du Magnificat,
rends nos coeurs transparents comme le tien.

Notre Dame de l’humilité,
cachée dans la foule, enveloppée dans le mystère
aide-nous à porter la Bonne Nouvelle au monde
et à nous immerger dans le mystère du Christ
pour en communiquer quelque chose à nos frères.

Notre Dame de la fidélité,
Toi qui sans cesse recherchais le visage du Seigneur,
Toi qui as accepté le mystère
et qui l’as médité dans ton coeur,
Toi qui as vécu en accord avec ce que tu croyais
Toi qui fut l’exemple même de la constance
dans l’épreuve comme dans l’exaltation,
aide-nous à tenir nos engagements
en bons et fidèles serviteurs,
jusqu’au dernier jour de notre vie sur terre.


Auteur : Pape Jean-Paul II

Marie, à travers toi Dieu nous parle
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 19:14

Livre des proverbes 31, 10-13.19-20.30-31 : « La femme vaillante »

Lettre de saint Paul aux Thessaloniciens 5, 1-6: « Ne restons pas endormis comme les autres »

Évangile selon saint Matthieu 25, 14-30 : « Celui qui a recevra encore »

Méditation de l’Évangile :

« En outre de la vie biologique, Dieu nous a fait grâce d’une nouvelle naissance, d’une vie spirituelle. En effet, par le baptême nous avons reçu une vie nouvelle, nous sommes nés une seconde fois. Qu’avons-nous fait de ce talent ? Ne l’aurions-nous pas enterré, plutôt que de prendre des risques, en l’investissant d’une manière ou d’une autre ?

Accepter de devenir prêtre, religieux ou religieuse, c’est prendre des risques, en comptant sur la grâce de Dieu. Car nul ne sait de quoi demain est fait […] Il en va ainsi pour tous les engagements que nous pouvons prendre à tous les niveaux dans l’Eglise. Car tant que l’on demeure sans pratique religieuse, on peut vivre à sa guise sans attirer particulièrement l’attention de qui que ce soit. Mais une fois qu’on pratique et que, de surcroît, on a des activités au sein de la communauté paroissiale, les gens nous ont à l’œil. N’est-ce pas la peur de prendre des risques et la peur du regard des autres qui font craindre, même à ceux qui remplissent toutes les conditions pour communier, de s’approcher de la table eucharistique ? Si les autres semblent guetter nos moindres faux pas, est-ce qu’à l’image du troisième serviteur nous n’allons pas, de manière plus ou moins lucide, jusqu’à prêter à Dieu les mêmes intentions ?

Demandons-nous si nous avons confiance en Dieu comme lui-même a confiance en nous, ou si nous nous méfions de lui autant que le troisième serviteur ? Est-ce vraiment un amour filial qui régit la relation qui nous unit à lui ? Saint Jean dit que « l’amour parfait bannit la crainte » ( 1 Jean 4, 18 ).N’est-il pas urgent de découvrir le véritable visage de Dieu qui ne nous considère pas comme des esclaves, mais comme des fils, lui qui a fait alliance avec nous pour que nous soyons ses véritables partenaires ?

Rappelons-nous enfin cette recommandation de l’Apôtre Pierre : « chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres,comme de bons intendants d’une multiple grâce de Dieu » ( 1 Pierre 4, 10 ).»

Extraits d’une homélie du père Roger Berthol, prêtre au Lamentin, Guadeloupe

Prière :

« Je suis fidèle à la confiance de Dieu, à mon unité ;

je considère mien mes biens donnés, les gère en débiteur ;

je suis coresponsable d’un possible, croître en humanité ;

arriverai-je à la sainteté, à me faire serviteur ?. »

Franck Widro, Pèlerinage intérieur, éd. Téqui.

Se préparer à la messe du dimanche 16 novembre 33ème dimanche du temps ordinaire
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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 18:17
« Seigneur, je veux faire ta volonté ! »

Se préparer à la messe du dimanche 28 septembre

26e dimanche du temps ordinaire

« Seigneur, je veux faire ta volonté ! »

- Catherine Deher, Egypte

Livre d’Ézéchiel 18, 25-28 : « Si le méchant se détourne de sa méchanceté […], il sauvera sa vie. »

Lettre de saint Paul aux Philippiens 2, 1-11 : « Recherchez l’unité. »

Évangile selon saint Matthieu 21, 28-32 : « Lequel des deux a fait la volonté du père ? »

Méditation de l’Évangile :

« Dans l’Évangile, Jésus reprend ce thème fondamental de la prédication prophétique. Il raconte la parabole des deux fils qui sont envoyés par leur père pour travailler dans la vigne. Le premier fils répond : « Je ne veux pas. » Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. L’autre au contraire dit à son père : « Oui Seigneur ! » mais il n’y alla pas. À la demande de Jésus : qui des deux a accompli la volonté du père, les auditeurs répondent justement : « Le premier. »

Le message de la parabole est clair : ce ne sont pas les paroles qui comptent, mais c’est l’agir, les actes de conversion et de foi. Jésus – nous l’avons entendu – adresse ce message aux grands prêtres et aux anciens du peuple d’Israël, c’est-à-dire aux experts en religion dans son peuple. Eux, d’abord, disent « oui » à la volonté de Dieu. Mais leur religiosité devient routine, et Dieu ne les inquiète plus. Pour cela, ils ressentent le message de Jean-Baptiste et le message de Jésus comme quelque chose qui dérange. Ainsi, le Seigneur conclut sa parabole par des paroles vigoureuses : « Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean-Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. »

Traduite en langage de ce temps, l’affirmation pourrait correspondre plus ou moins à ceci : les agnostiques qui, au sujet de la question de Dieu, ne trouvent pas la paix ; les personnes qui souffrent à cause de leurs péchés et ont le désir d’un cœur pur, sont plus proches du Royaume de Dieu que ne le sont les fidèles « de routine » qui, dans l’Église, voient désormais seulement ce qui paraît, sans que leur cœur soit touché par la foi […].

Demandons à Dieu le courage et l’humilité de cheminer sur la route de la foi, de puiser à la richesse de sa miséricorde et de tenir fixé notre regard sur le Christ, la Parole qui fait toutes choses nouvelles, qui pour nous est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), qui est notre avenir. »

Extraits d’une homélie du pape Benoît XVI, prononcée le 25 septembre 2011, à l’aéroport de Freiburg en Bresgau, en Allemagne.

Prière :

« Mon passage d’enfant à fils du Père, un chaotique parcours ;

des frères éveillés m’ont préparé à prendre leur relève,

à proclamer une histoire d’Amour, Dieu t’aime et t’élève ;

après bien des détours, tu Le rejoins ; vers toi, Il accourt. »

Franck Widro, Pèlerinage intérieur, éd. Téqui.

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