Un poème du frère Loïc BOURNAY, o.p.
Les cieux ont étendu un manteau de blancheur
Sur la terre aux couleurs de nos joies, de nos peines ;
Signe que nous aussi, nous préparons nos cœurs,
A l’Innocent qui vient, lumière souveraine.
Le Temple s’est ouvert à l’enfant présenté :
Le voici élevé, le fronton qui surplombe.
A son entrée le roi de gloire est escorté
De Marie, de Joseph, d’un couple de colombes.
Voici que Syméon, d’un regard pénétrant,
En Jésus reconnaît au monde une lumière ;
Anne voit par les yeux de l’Esprit l’éclairant
Le Verbe révélé dans la maison du Père.
Ton cœur, Marie, connut bien des déchirements :
Parmi eux le premier fut celui de l’absence ;
Ces trois jours à chercher Jésus dans le tourment,
Lorsqu’au Temple il offrait Sagesse, Intelligence.
Venu d’auprès de Dieu pour éclairer nos nuits,
Le Verbe s’est fait chair et nous donne la Vie.
Il est source d’une eau que n’enferme aucun puits :
Notre œil est purifié, notre soif assouvie.