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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 15:45

 

 

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 L'humilité c'est la vérité, et la vérité, c'est que je ne suis que néant. Par conséquent, tout ce qui est bon en moi vient de Dieu. Or, il arrive souvent que nous gaspillions ce que Dieu a mis de bon en nous. Quand je vois les gens me demander quelque chose, il m'arrive de ne pas penser à ce que je pourrais leur donner, mais à ce que je ne suis pas capable de donner, et par conséquent bien des âmes restent sur leur soif parce que je n'ai pas su leur transmettre le don de Dieu.

 

      L'idée que, chaque jour, le Seigneur vient chez nous et nous donne tout, cela devrait nous rendre humbles. Or c'est le contraire qui se passe, car le démon fait sourdre en nous des bouffées d'orgueil. Cela ne nous fait guère honneur. Il faut donc lutter contre notre orgueil. Quand nous n'en pouvons plus, arrêtons-nous un instant, faisons un acte d'humilité ; alors Dieu, qui aime les cœurs humbles, viendra à notre rencontre.

 

 

 

 

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin 

GB 69 (trad. Une pensée, Médiaspaul, 1991, p. 81) 

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 17:46

 

 

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Un scribe vient à Jésus pour lui demander quel est le premier de tous les commandements. La réponse du Seigneur est limpide : « Aimer Dieu… », et il en ajoute un second : « Aimer son prochain comme soi-même ». Le scribe approuve la réponse de Jésus en répétant ces mêmes paroles, et ajoute : « (Cela) vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices ». Le scribe souligne l’essentiel et met ainsi à mal la position de bon nombre de Juifs de l’époque, pour qui normes rigides et obligations étouffantes étaient devenues ce qu’il y avait de plus important et asphyxiaient la vie spirituelle du peuple. Jésus apprécie sa réponse et lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Quelle belle réponse ! Qui ne voudrait se l’entendre dire par Jésus ? Le monde d’aujourd’hui attire l’homme dans une frénésie d’activités, de bruit, de petites phrases. 

 

 

Être à la page, c’est réagir à la minute au moindre message sur les réseaux sociaux, « tweeter » pour exister aux yeux du monde, lancer un tourbillon de paroles… au risque de parler pour ne pas dire grand-chose. Mais est-ce que cela rapproche du royaume de Dieu ? Quelle place laisse-t-on à Dieu aujourd’hui ? « Aimer Dieu de tout son cœur… et son prochain comme soi-même », voilà qui rapproche l’homme du royaume de Dieu.

 

Sr Brigitte-Marie de la Croix, cb Macao

 

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 16:40

 

 

 

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Hugues-François Rovarino

Prier le Rosaire

Mme Monique Brillant

Préface par Mgr Jacques Perrier, Paris, Éd. Le Chalet, coll. « Fenêtre sur la prière », 2005. - (15,5x15,5), 64 p., 6,50 €.

Esprit et Vie n°150 - mai 2006 - 2e quinzaine, p. 26.

« Pour qui débarquerait dans le Rosaire », la préface de Mgr Perrier rappelle que celui-ci a été revisité par Jean-Paul II en l'année du Rosaire. Il se compose désormais de quatre séries de mystère. Ce petit livre montre une pratique concrète. Le sens du mystère en langage chrétien est donné : merveille de l'amour révélé en Jésus-Christ.

La présentation dit la place de Marie. Elle montre comment utiliser tout simplement l'objet « chapelet » ou « rosaire » composé de petits et gros grains. Ce livre est intéressant pour qui voudrait se familiariser avec cette pratique. L'auteur, dominicain, fort de son expérience d'aumônier national des Équipes du Rosaire, s'inspire de la pratique de ce mouvement d'Église qui croise la proposition de Jean-Paul II.

Chaque série de mystères est présentée ; chaque mystère se réfère à la Parole de Dieu. L'auteur invite à entendre ce qu'elle peut dire et son incidence pour la vie aujourd'hui, individuelle ou collective. La Parole s'incarne. L'auteur nous invite à nous adresser au Seigneur Dieu pour obtenir sa grâce, pour obtenir le fruit que recèle le mystère. Suit une prière d'intercession concrétisant la supplique à Marie : « Prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant. »

Ce petit livre est beau, joliment illustré de photographies très suggestives.

À conseiller à qui serait récalcitrant à la prière du Rosaire.

 

 

 

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 16:32

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Il y a beaucoup de choses qu'à cause de la faiblesse humaine nous n'arrivons pas à accomplir physiquement ; mais, si nous le voulons vraiment, nous pouvons, avec l'inspiration de Dieu, trouver de l'amour dans notre cœur. Il y a parfois beaucoup de choses que nous n'arrivons pas à sortir de notre grenier, de notre cave ou de notre cellier, mais nous n'avons pas d'excuse quand il s'agit de notre cœur... 

 

      On ne nous dit pas : « Allez jusqu'à l'Orient, et cherchez l'amour ; naviguez vers l'Occident et vous trouverez l'amour ». Non, on nous ordonne de rentrer à l'intérieur de notre cœur, d'où la colère nous fait sortir si souvent. Comme le dit le prophète : « Pécheurs, revenez à votre cœur » (Is 46,8). Ce n'est pas dans les pays lointains qu'on trouve ce que le Seigneur demande de nous ; il nous envoie à l'intérieur de nous-mêmes, dans notre cœur, car il a placé en nous ce qu'il nous demande. La charité parfaite n'est autre que la bonne volonté de l'âme ; c'est à propos d'elle que les anges ont proclamé aux bergers : « Paix sur terre aux hommes de bonne volonté » (Lc 2,14 Vulg)...

 

      Travaillons donc de toutes nos forces, avec l'aide de Dieu, à donner la première place dans notre âme à la bonté plutôt qu'au mal, la patience plutôt que la colère, la bienveillance plutôt que l'envie, l'humilité plutôt que l'orgueil. Bref, que la douceur de la charité prenne tellement possession de notre cœur qu'il n'y ait plus de place pour l'amertume de la haine.     

 

 

 

 

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque 
Sermon 37,1 ; SC 243 (trad. SC p. 229 rev.) 

 

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 17:22

 

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Pourquoi le Christ a-t-il finalement honoré la demande de Bartimée ? Situons le décor géographique pour en venir au sens spirituel. La ville de Jéricho représente dans la Bible le paradis perdu. Cette ville dite des palmiers et admirablement reconstruite par Hérode le Grand est la même qui a été détruite par les trompettes du peuple d’Israël la contournant par sept fois, sous la conduite de Josué. Bartimée sort ici de la ville comme en attente d’une autre vie, de même que Zachée le publicain descend de son sycomore pour accueillir Jésus chez lui. L’homme attaqué par les brigands sur la route escarpée de Jérusalem à Jéricho représente Adam chass é du paradis et perdu dans un monde sans Dieu. Le Samaritain qui prend soin de lui est le nouvel Adam, Jésus. Bartimée, le mendiant aveugle, veut donc recouvrer la vue, symbole d’une vie nouvelle avec Dieu, du paradis retrouvé. 

 

Sa conversion passe d’abord par le cœur. La récurrence des termes « aie pitié de moi » et « confiance » traduit le cheminement intérieur de cet homme qui crie silencieusement. Loin de toute suffisance orgueilleuse, il s’abandonne à la volonté du Christ. Tout son être est épris de la conviction que cet homme peut le sauver : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi. » Ce qui l’anime est plus qu’une simple croyance. Jésus y reconnaît un acte de foi : « Va, ta foi t’a sauvé. »

P. Tanguy-Marie Pouliquen, cb

 

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 18:25

 

 

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Autrefois, quand le prophète Élisée savait que son maître Élie allait mourir, il lui a demandé la grâce d'une double part de son esprit ; mais c'était possible seulement s'il voyait le moment où Élie lui serait enlevé (2R 2,9-10)... Cette histoire a été écrite aussi pour nous. Il nous faut être vigilants et attentifs à l'œuvre du salut qui s'accomplit en nous, car c'est avec une subtilité admirable et la délicatesse d'un art divin que le Saint Esprit accomplit continuellement son oeuvre au plus profond de nous. Si nous ne voulons pas être frustrés de cette double part que sollicitait Élisée, que jamais cette onction, qui nous enseigne tout, ne nous soit enlevée sans que nous en ayons conscience, et que jamais sa venue ne nous prenne à l'improviste. Il s'agit au contraire d'avoir le regard toujours aux aguets et le cœur grand ouvert pour recevoir cette bénédiction généreuse du Seigneur. Dans quelles dispositions l'Esprit veut-il nous trouver ? « Soyez semblables à des gens qui attendent leur maître à son retour de noces. » Il ne revient jamais les mains vides de la table du ciel et de toutes les joies qu'elle prodigue.

 

      Il nous faut donc veiller, et veiller à toute heure, car nous ne savons jamais à quelle heure l'Esprit va venir, ni à quelle heure il s'en ira une nouvelle fois. L'Esprit va et vient (Jn 3,8) ; si grâce à lui on tient debout, lorsqu'il se retire, on tombe inévitablement, mais sans se briser, car le Seigneur nous retient par la main. Et l'Esprit ne cesse de faire vivre cette alternance de présence et d'absence à ceux qui sont spirituels, ou plutôt à ceux qu'il a l'intention de rendre spirituels. C'est pourquoi il les visite à l'aube, puis soudain les met à l'épreuve.

 

 

 

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église 

Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°17, 2 

 

 

 

 

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 17:49

 

 

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En convoitant les premières places, les plus hautes charges et les honneurs les plus élevés, les deux frères Jacques et Jean voulaient, à mon avis, avoir autorité sur les autres. C'est pourquoi Jésus s'oppose à leur prétention. Il met à nu leurs pensées secrètes en leur disant : « Celui qui veut être le premier sera le serviteur de tous ». Autrement dit : « Si vous ambitionnez le premier rang et les plus grands honneurs, recherchez le dernier rang, appliquez-vous à devenir les plus simples, les plus humbles et les plus petits de tous. Mettez-vous après les autres. Telle est la vertu qui vous procurera l'honneur auquel vous aspirez. Vous en avez près de vous un exemple éclatant, ' puisque le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude ' (Mc 10,45). Voilà comment vous obtiendrez gloire et célébrité. Voyez ce qui m'arrive : je ne recherche ni honneur ni gloire, et pourtant le bien que je réalise ainsi est infini ».

 

           Nous le savons : avant l'incarnation du Christ et son abaissement, tout était perdu, tout était corrompu ; mais, après qu'il se soit humilié, il a tout relevé. Il a aboli la malédiction, détruit la mort, ouvert le paradis, mis à mort le péché, déverrouillé les portes du ciel pour y ramener les prémices de notre humanité. Il a propagé la foi partout dans le monde. Il a chassé l'erreur et rétabli la vérité. Il a fait monter sur un trône royal les prémices de notre nature. Le Christ est l'auteur de biens infiniment nombreux, que ni ma parole, ni aucune parole humaine ne saurait décrire. Avant son abaissement, il n'était connu que des anges, mais, depuis qu'il s'est humilié, la race humaine tout entière l'a reconnu.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église 
Homélie contre les Anoméens, 8, 6 ; PG 48, 776 (trad. Delhougne, Les Pères commentent,  p. 299) 

 

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 16:45

 

 

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Hors du regard du Christ, auriez-vous contemplé 

Cette femme humble, jeune, à la fois simple et belle ? 

Accourues des vallées, des voix, sans violence, 

Ont murmuré : Marie, sur l’hymne du silence. 

La Joie emplie de grâce, et forte et personnelle, 

Modèle son visage, illuminant sa paix.

 

Marie, Joie de Jésus ! Ton visage radieux 

Chante discrètement les reflets d’un mystère ; 

La lumière de Pâques aura – pour ta splendeur 

Et l’émerveillement – surpris ta première heure. 

Cette joie qui demeure et console la terre 

Annonce que pour nous vient la Mère de Dieu.

 

Son vrai message éclate en l’hymne de silence. 

La joie emplie de grâce, et forte et personnelle, 

Illumine en Marie un visage de paix. 

Hors du regard du Christ, nous n’aurions su aimer 

Cette femme humble, jeune, à la fois simple et belle, 

Qui de Jésus, le Fils, est la Réjouissance. 

 

 


frère Hugues-François ROVARINO, o.p.

 

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 17:30

 

 

 

 

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Seigneur, 
apprenez-nous à ne plus nous aimer nous-mêmes,
à ne plus nous contenter d'aimer les nôtres.
Apprenez-nous à ne penser qu'aux autres
et d'abord à aimer ceux qui ne sont pas aimés.
Faites-nous mal avec la souffrance des autres.

Seigneur, donnez-nous la grâce de réaliser
qu'à chaque minute de notre vie, 
de notre vie heureuse et par Vous protégée,
il y a des millions d'êtres humains,
vos fils, nos frères,
qui meurent de faim
et qui n'ont pas mérité de mourir de faim, 
qui meurent de froid
et qui n'ont pas mérité de mourir de froid.

Seigneur, ayez pitié de tous les pauvres du monde, 
pardonnez-nous de les avoir trop longtemps, 
par peur honteuse, abandonnés.

Seigneur,
ne permettez plus que nous soyons heureux tout seuls, 
donnez-nous l'angoisse de la misère universelle
et délivrez nous de nous-mêmes, 
si telle est Votre volonté.

  

- Raoul Follereau -

 

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 19:16

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Peut-on faire carrière avec Dieu ? La question ne s’adresse pas seulement aux ecclésiastiques ou religieux zélés par les plus hautes ambitions. Elle concerne tous les chrétiens. Les fils de Zébédée poussés par leur mère veulent siéger à la droite et à la gauche de Dieu. Ils veulent les premières places. Jusque là, pas de problème. Désirer la plus grande des proximités avec Dieu est profondément inscrit dans le cœur des hommes. Jacques et Jean dévoilent pour ainsi dire notre inconscient spirituel. L’intention est-elle si pure ? Benoît XVI raconte que pendant le conclave qui l’a élu pape, il a été un moment traversé par un vertige intérieur demandant au Seigneur – alors que le couperet allait tomber sur lui – de trouver un plus jeune et meilleur pasteur que lui pour mener la barque de Pierre.

 

À ce moment-là, un cardinal lui a fait passer un billet lui demandant de vivre ce qu’il avait si bien exprimé sur Jean-Paul II, dont il disait que la vie n’avait été qu’un « suis-moi » à la suite du Christ. Le Serviteur souffrant qu’est le Christ définit le sens du pouvoir : servir jusqu’à rencontrer la déréliction et l’épreuve de faire la volonté de Dieu, malgré les obstacles si douloureux. Le cœur disponible de la Vierge Marie exprime l’attitude par excellence de celle qui s’est faite la Servante du Seigneur. Elle aussi a bu à la coupe des douleurs et a été plongé dans le « bapt& ecirc;me » de la mort et de la résurrection de son fils.

P. Tanguy-Marie Pouliquen, cb

 

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