16 octobre 2012
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Si le monde qui cherche Dieu savait ! Si ces savants qui cherchent Dieu dans la connaissance intellectuelle et les vaines discussions savaient ; si les hommes savaient où se trouve Dieu ! Combien
de guerres seraient empêchées ; combien il y aurait de paix dans le monde, combien d'âmes seraient sauvées. Insensés et sots, vous qui cherchez Dieu là où il n'est pas ! Ecoutez et soyez étonnés
: Dieu est dans le cur de l'homme, moi, je le sais. Mais, voyez, Dieu vit dans le cur de l'homme quand ce cur vit détaché de tout ce qui n'est pas lui, quand ce cur se rend compte que Dieu
frappe à sa porte (Ap 3,20) et, balayant et astiquant tous ses appartements, il se dispose ainsi à recevoir celui qui seul rassasie vraiment.
Qu'il est doux de vivre ainsi, avec Dieu au plus profond du cur ; quelle douceur si grande que de se voir plein de Dieu !... Comme il en coûte peu, ou plutôt ne coûte rien,
de faire tout ce qu'il veut, car on aime sa volonté, et même la douleur et la souffrance deviennent paix, car on souffre par amour. Dieu seul rassasie l'âme et la remplit pleinement... Que les
savants viennent, demandant où est Dieu : Dieu se trouve là où le savant, avec toute la science orgueilleuse, ne peut pas arriver.
Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 04/03/1968 (trad. Cerf 2008, p. 372 rev)
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Méditations
14 octobre 2012
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Dieu te regarde, qui que tu sois. Et il « t'appelle par ton nom » (Jn 10,3). Il te voit et te comprend, lui qui t'a fait. Tout ce qu'il y a en toi, il le sait :
tous tes sentiments, tes pensées, tes inclinations, tes goûts, ta force et ta faiblesse... Ce n'est pas seulement que tu fais partie de sa création, lui qui a souci même des moineaux (Mt
10,29)...; tu es un homme racheté et sanctifié, son fils adoptif, gratifié d'une part de cette gloire et de cette bénédiction qui découlent éternellement de lui sur le Fils unique.
Tu as été choisi pour être sien... Tu es un de ceux pour qui le Christ a offert au Père sa dernière prière et y a mis le
sceau de son sang précieux. Quelle pensée que celle-là, pensée presque trop grande pour notre foi ! Quand nous y réfléchissons, comment ne pas réagir comme Sara qui a ri d'émerveillement et de
confusion (Gn 18,12). « Qu'est-ce que l'homme », que sommes-nous, que suis-je, pour que le Fils de Dieu « ait de moi un si grand souci ? » (Ps 8,5) Que suis-je...pour qu'il m'ait refait à
neuf..., et pour qu'il ait fait de mon cur sa demeure ?
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon «A Particular Providence as Revealed in the Gospel » PPS vol. 3, n°9
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Méditations
13 octobre 2012
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Toi seul me connais véritablement, Père.
Tu sais où est mon bonheur, ma destinée.
Tu connais le chemin que je dois entreprendre
Pour venir Te rejoindre.
Guide-moi, pas après pas, Vers Toi.
Entre Tes mains je remets ma vie
Je Te confie ce jour
Comme tous les autres.
Fais-moi découvrir
Et rencontrer
Ce que je dois voir,
Vivre et
Acceuillir.
Accueillir comme un don,
Un Présent,
Un cadeau,
Un trésor pour leçon de vie.
Protège mes pas, Père.
Donne-moi la Force d'avancer
Et Ton Amour
Quand je baisse les bras,
Quand je ne croie plus.
Rappelle-moi à Ton désir,
Aux volontés que Tu as pour moi.
Entre Tes mains je remets ma vie.
Lilien
Marie-France
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Prières
9 octobre 2012
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L'espérance
La foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est l'espérance.
La foi, ça ne m'étonne pas, ça n'est pas étonnant.
J'éclate tellement dans ma création.
Mais l'espérance, dit Dieu, voilà ce qui m'étonne.
Ça c'est étonnant, que ces pauvres enfants voient comment tout ça se passe
et qu'ils croient que demain ça ira mieux, qu'ils voient comment ça se passe aujourd'hui et qu'ils croient que ça ira mieux demain matin.
Ça c'est étonnant et c'est bien la plus grande merveille de notre grâce.
Et j'en suis étonné moi-même.
Il faut, en effet, que ma grâce soit d'une force incroyable, et qu'elle coule d'une source et comme un fleuve inépuisable.
La petite espérance s'avance entre ses deux grandes sœurs, et on ne prend seulement pas garde à elle. Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel, sur le chemin raboteux du salut, sur la
route interminable, sur la route entre ses deux sœurs, la petite espérance s'avance.
C'est elle, cette petite, qui entraîne tout.
Car la foi ne voit que ce qui est,
Et elle, elle voit ce qui sera.
La charité n'aime que ce qui est,
Et elle, elle voit ce qui sera.
La foi voit ce qui est dans le temps et l'éternité.
L'espérance voit ce qui sera dans le temps et l'éternité.
Pour ainsi dire dans le futur de l'éternité même.
Charles péguy
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Prières
7 octobre 2012
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6 octobre 2012
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Dans l'amour qu'est Dieu, je supplie tous mes frères -- ceux qui prêchent, ceux qui prient, ceux qui travaillent manuellement, clercs et laïcs -- de
s'appliquer à l'humilité en tout : de ne pas se glorifier, se réjouir, s'enorgueillir intérieurement des bonnes paroles et bonnes actions, ni même d'aucun bien que Dieu dit, fait ou accomplit
parfois en eux ou par eux. Selon la parole du Seigneur, « ne vous réjouissez pas de ce que les esprits mauvais vous sont soumis ». Soyons-en fermement convaincus : nous n'avons à nous que le mal
et les péchés... Celui qui est docile à l'esprit du Seigneur veut mortifier et humilier cette chair égoïste ; il s'applique à l'humilité et à la patience, à la pure simplicité et à la paix
véritable de l'esprit...
Tous les biens, rendons-les au Seigneur Dieu très-haut et souverain : reconnaissons que tout bien lui appartient ; rendons-lui
grâce pour tout, puisque c'est de lui que procèdent tous les biens. Lui, le Dieu très-haut et souverain, le seul vrai Dieu, qu'on lui rende, qu'il reçoive tout honneur et respect, toutes louanges
et bénédictions, toute reconnaissance et toute gloire : car tout bien est à lui qui seul est bon (Mc 10,18).
Et nous, pour notre part, quand nous voyons ou entendons maudire, bénissons ; faire le mal, faisons le bien ; blasphémer, louons
le Seigneur, qui est béni pour les siècles des siècles. Amen.
Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
1ère Règle, § 17 (trad. Desbonnets, Documents, p. 70 rev. )
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Méditations
5 octobre 2012
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Le mariage est le signe sacramentel de la vie même de Dieu. Cette affirmation de Benoît
XVI adressée au million d’époux rassemblé à Milan au printemps dernier pour le rassemblement mondial des familles trace le sens ultime de l’alliance entre l’homme et la femme. La Trinité d’amour
est en elle-même une communion parfaite où les trois Personnes divines ne forment qu’un seul Dieu par la qualité de leurs relations. Les époux sont appelés à participer à cet amour parfait à la
fois librement, fidèlement et entièrement. Ils sont conviés par la Parole de Dieu à ne former qu’une « seule chair ». Cette unité incarnée sera particuli&egra ve;rement visible dans la
génération de nouvelles vies, l’enfant étant de visu la chair de l’un « et » de l’autre. Mais plus profondément encore, les époux sont appelés à former une unité d’esprit au-delà de toute fusion
ambiguë des corps, et cela de trois manières.
D’abord, en respectant leurs « différences
» à la fois physiques, psychologiques et culturelles, voire leur sensibilité spirituelle. Ensuite, par la beauté de leur « amour », c’est-à-dire du don gratuit qu’ils expriment l’un envers
l’autre. Enfin, par la « fécondité » qu’il en ressort, par la vie donnée, mais plus largement par leur engagement à construire un « nous » en commun, une famille, où la communion entre les êtres
sera première. L’enjeu de ces critères est de manifester l’unité entre les personnes sans confusion ni séparation, comme cela est en Dieu.
P. Tanguy-Marie Pouliquen, cb
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15 septembre 2012
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Sainte Marie..., le vieillard Syméon t'a parlé de l'épée qui transpercerait ton cœur (Lc 2,35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand
ensuite l'activité publique de Jésus a commencé, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille...de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (Lc 11,27). Malgré
toute la grandeur et la joie des débuts de l'activité de Jésus, déjà dans la synagogue de Nazareth, tu as dû faire l'expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf Lc
4,28s). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde,
l'héritier de David, le Fils de Dieu, mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les malfaiteurs.
Tu as alors accueilli la parole : « Femme, voici ton fils ». De la croix tu as reçu une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d'une manière
nouvelle : mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre. L'épée de douleur a transpercé ton cœur. L'espérance était-elle morte ? Le monde était-il resté définitivement sans
lumière, la vie sans but ? À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu as écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de
l'Annonciation : « Sois sans crainte, Marie » (Lc 1,30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples !...
À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi : « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1,33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix...tu
es devenue la mère des croyants. Dans cette foi..., tu es allée à la rencontre du matin de Pâques ; la joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples...
Le règne de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce règne commençait à cette heure et n'aura jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples (cf Ac 1,14) comme
leur Mère, comme Mère de l'espérance.
Pape Benoît XVI
Encyclique « Spe salvi » § 50 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)
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14 septembre 2012
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Dieu !
Toi seul donnes un sens à ma vie :
Tu es un Dieu d'Amour,
incarné dans le Christ,
incarné dans mes frères.
Dans la nuit, je t'ai supplié :n
Si tu existes, donne moi un signe !
Et ce signe est venu,
c'est dans l'épreuve que le T'ai reconnu...
Et depuis ce temps,
tout au long de ma vie,
je t'ai rencontré dans mes frères souffrants.
J'ai besoin de Toi, comme de respirer,
Tu me tiens lieu de tout,
je ne peux rien sans Toi,
même pas Te prier.
Auteur inconnu
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Prières
13 septembre 2012
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Pierre vient de reconnaître Jésus comme « le Messie », il ne s’est pas trompé. Jésus le confirme en demandant à ses disciples de ne pas le révéler et en profite
aussitôt pour évoquer le chemin de souffrance, de mort et de résurrection qui s’ouvre devant lui. Qui pouvait imaginer cela ? Personne ! Et surtout pas Pierre qui ne comprend pas ce langage et le
dit haut et fort à Jésus ; celui-ci réagit fermement, reprend Pierre et termine par ces mots : « Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Entrer dans les mœurs de Dieu…
Tout un programme. Un athlète de haut niveau n’hésite pas à s’entraîner pendant des ann&eacu te;es, est prêt à tous les sacrifices pour décrocher la médaille d’or aux Jeux Olympiques. Et le
chrétien, quel est son entraînement pour entrer dans la pensée de Dieu ?
Lire et relire l’Évangile, se laisser bousculer par la Parole, la méditer et prier afin qu’elle prenne chair dans le quotidien… Que ferait Jésus dans telle
situation ? Nul besoin d’être bardé de diplômes pour entrer dans la pensée de Dieu. Tout le monde peut se mettre à l’école de l’Esprit Saint qui, nul doute, sera au rendez-vous pour déranger,
surprendre et éduquer… Être chercheur de Dieu n’est pas réservé à une élite. Alors, courage ! La sainteté est pour tous, c’est une bonne nouvelle.
Sr Brigitte-Marie de la Croix, cb Macao
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